SACREMENT DU MARIAGE*

CANON DE L’ONCTION DE L’ALLIANCE

 

SACREMENT DU MARRIAGE

 

 

Le mariage est un sacrement car cette alliance entre l’homme et la femme est bénie et scellée au nom de Dieu. « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas », nous dit Jésus (Matt. 19:5-6).

 

Selon l’apôtre Paul, l’union de l’homme et de la femme ressemble à l’alliance entre le Christ et son Église.

 

En effet, le progrès pur et sain du genre humain, ainsi que la prospérité et la splendeur de l’Église dépendent des résultats des mariages légitimes. Puisque le Christ et son Église constituent un seul corps, qu’il en soit de même pour les mariés qui suivent la commande divine de « Soyez féconds et multipliez-vous », et doivent être parfaitement conscients et fidèles à leur alliance et objectif. L’union des deux êtres humains est déjà un mystère par soi-même, et constitue un des sept sacrements de l’Église basé sur le message et la bénédiction divins.

 

Le mariage se bâtit sur l'honnêteté ayant pour objectif de donner naissance à des enfants. En tant que de vrais membres de l’Église, l’homme et la femme doivent mener une vie chaste pour que leur union et la famille qu’ils bâtissent soient fécondes et que l’Église devienne plus forte, en conséquence.

 

Et comme le mariage est basé sur l'honnêteté, il faut que les époux fassent attention à l’impudicité et qu’ils ne souillent pas la sainteté de l’alliance de leur mariage par la prostitution et la fornication.

 

Dans sa lettre adressée aux Éphésiens où l’apôtre Paul explique les obligations de l’homme et de la femme, ainsi que leur comportement réciproque dans la vie maritale, l’apôtre dit :

 

« Par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres : les femmes à leur mari, comme au Seigneur Jésus, car, pour la femme, le mari est la tête, tout comme pour l’Église, le Christ est la tête, lui qui est le Sauveur de son corps. Eh bien ! puisque l’Église se soumet au Christ, qu’il en soit toujours de même pour les femmes à l’égard de leurs maris.

 

Vous, les hommes, aimez votre femme à l’exemple du Christ qui a aimé l’Église et il s’est livré lui-même pour elle, afin de la rendre sainte en la purifiant par le bain de l’eau baptismale, accompagné d’une parole. Il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel ; il la voulait sainte et immaculée. C’est de la même façon que les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime soi-même. Jamais personne n’a méprisé son propre corps. Au contraire, on le nourrit, on en prend soin. C’est ce que fait le Christ pour l’Église, parce que nous sommes les membres de son corps. Comme dit l’Écriture : « À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. » Ceci est une vérité très importante dans le programme de Dieu qui, à mon avis, se réfère au Christ et à l’Église. Mais cela concerne aussi chacun de vous car chaque homme doit aimer sa femme comme soi-même, et chaque femme doit avoir du respect pour son mari. »

 

Dans notre Église, c’est le prêtre qui a le droit de faire le mariage. Les mariés viennent à l’église où le prêtre leur pose des questions devant Dieu et les convives du mariage en vue de savoir s’ils sont venus se marier de leur propre volonté. Ayant reçu leur réponse affirmative, le prêtre prend leurs mains droites, ainsi qu’il rapproche leurs fronts en délivrant un sermon, une prière et faisant la bénédiction de cette union.

 

Comme le Christ ne se sépare pas de son Église, ainsi les mariés ne peuvent pas se séparer. Autrement dit, l’alliance conjugale est indissoluble.

 

Selon l’Évangile, la fornication est la seule raison valable pour divorcer. Cependant, compte tenu de nouvelles raisons sérieuses dans la vie conjugale qui font obstacle à la réalisation de l’union maritale ou dérangent cette union, l’Église a accepté le divorce, après avoir examiné d’autres raisons valables altérant l’union.

 

Le mariage doit remplir certaines conditions : corps sain et sans défaut, âge mur, conformité canonique, identité nationale et religieuse, accord mutuel et amour.

 

La santé du corps est nécessaire pour la réalisation de l’objectif essentiel du mariage : famille et naissance des enfants. Ni les eunuques, ni les stériles ou les efféminés ne peuvent se marier.

 

La conformité canonique est la condition que les mariés doivent respecter pour avoir une génération saine. Plus les mariés sont loin les uns des autres par les liens familiaux, plus ils respectent les règles de l’Église qui se basent sur celles de santé. Selon les règles antiques, l’homme doit être loin de sept degrés de la femme qu’il veut marier. Suite aux nouvelles circonstances, les autorités religieuses suprêmes ont autorisé le mariage entre ceux dont la différence est de cinq degrés.

 

Les degrés de parenté par alliance ou spirituelle (compère ou parrain) étaient aussi rigoureux à l’époque, mais au présent ces degrés sont presque combinés et l’attention est plutôt prêtée au degré de parenté et de sang.

 

L’appartenance du garçon et de la fille à la même nation et la religion est très importante pour la solidarité, la paix et le bonheur dans la vie familiale.

Le consentement et l’amour mutuel des mariés constituent un préalable pour les obligations physiologiques et morales du mariage. Seul le respect de cette condition peut empêcher les mariages forcés et d’autres inopportunités.

 

Notre Église a établi une règle qui se base sur la prudence et la dévotion : pas de mariage et de noces pendant les jours de jeûne et de grandes fêtes de notre Seigneur. (Cependant, les différents changements dans la vie sociale de nos jours ont obligé l’église à revoir la règle n’autorisant pas le mariage pendant les jours de notre Seigneur. À l’heure actuelle, les mariages sont bénis tous les jours. Source : site Web.)

 

Si l’homme perd son épouse à plusieurs reprises, la règle de l’église lui permet de se marier trois fois. Plus de trois fois est contre non seulement à la règle, mais au moral aussi.

 

Selon l’Évangile, la prostitution et la fornication mettent en danger l’union conjugale et nuisent au sacrement. Par conséquent, le mariage est rompu, le côté en faute est condamné et privé du droit de se marier encore une fois.

 

*Cette explication rédigée par le site Web est extraite du livre « Chrétien » du Catholicos de la Grande Maison de Cilicie Babken I Gulesserian. (4e édition, Antélias 1971)